CHAPITRE IV
Camaraagan chevauchait Dénomios, celui-ci courait plus vite qu’un guépard et ne semblait même pas fatigué. Comment faisait-il pour mouvoir son corps énorme aussi facilement? Après plusieurs heures de marches plein nord, ils arrivèrent devant une grande citée qui était la capitale du peuple de Kardan. Elle était majestueuse et très grande et le palais impériale n'avait pas son pareil, il était tout simplement magnifique et richement décoré, il valait à lui seul tous les palais sultanesque du Gerbiji.
-Halte! Cria l'un des homme responsable de l'entrée de la capitale.
Ils étaient habillés d'une tunique du désert bleu et portaient des cimeterres et des dagues.
-Qu'il y a-t-il, demanda Camaraagan, qu'ais-je fais?
-Les animaux sauvages même dressés sont interdits dans l'enceinte de la ville.
-Mais…, Commença Camaraagan.
-Laisse Camaraagan, je vais me faire homme et nous pourrons passer sans problème, chuchota Dénomios.
-Très bien, dans ce cas, je vais le laisser plus loin.
-Sage décision, répondit l'homme qui s'était adressé à lui.
Camaraagan et Dénomios allèrent plus loin et le dieu revêtit son apparence d'homme. Il avait le corps bien fait et les cheveux blonds coupés courts.
-Appel moi Yan! Demanda Dénomios.
-Très bien.
Ils retournèrent aux portes de la ville et purent passer.
-D'après toi d'où viennent-t-ils? Je n'ai jamais vu de peaux blanches avant eux. Tu crois que c'est une dépigmentation de la peau? Dans ce cas, j'ai peur que ça m'arrive un jour, demanda le deuxième garde au premier.
-Je crois que j'ai déjà entendu parler d'hommes à la peau blanche par des rumeurs venant des villes et villages côtiers. Il paraît qu'ils viendraient d'îles situées à l'ouest. Mais ce ne sont que des rumeurs, répondit le premier garde.
-Tu crois qu'un jour ils viendraient nous envahir? Demanda le second.
-C'est peu probable, il faudrait d'abord qu'ils puissent supporters le climat, je pense.
-Mais les deux qui viennent de passer, ils ont pu le supporter, eux, vu qu'ils ont réussi à venir jusque-là, constata le second.
-C'est vrai ça! Maintenant que tu viens de le dire. Donc si ces deux la ont réussi, non seulement à supporter le climat, mais en plus à nous trouver ça voudrait dire que leurs semblables s'ils s'aventuraient jusque-là pourraient nous envahir. Si ça se trouve, c'est des espions que l'on vient de laisser passer.
-Il faut qu'on donne l'alarme, dit le deuxième garde.
-Nous allons nous arrêter ici, dit Dénomios, afin de faire des provisions pour le voyage.
-Mais pourquoi ?
-Parce que tu es un humain et que tu as besoin de manger et de dormir. Moi je n’en ai pas besoin.
-J’aimerais tant être immortel, dit Camaraagan.
-Un jour peut être.
-Au faite ou sommes-nous ?
-Nous sommes sur les terres du Gerbiji dans le nord d'Ildara. C'est sur ces terres qu'habite le peuple de Kardan, nommé Karadanien. La ville où nous nous trouvons s'appel Houssana, c'est la capitale du Gerbiji. Au Gerbiji, il n'y a que des hommes. Dans cette ville se trouve le portail de Kardan qui est érigé dans la mosquée qui lui est dédiée, parfois il vient rendre visite à ses enfants.
-Comment ça que des hommes?
-Il existe des peuples autres que ceux du Gérida, le peuple de Kardan, composé seulement d’hommes et le peuple de Neumee, composés seulement de femmes. Le peuple de Scrackoturx ainsi que le mien, sont composés d'hommes et de femmes comme le peuple Géridien
-Comment font-ils pour engendrer?
-Kardan engendre lui-même d'autres hommes à l'âge de nourrisson. Ces nouveau-nés sont pris en charge par les imams des mosquées jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge adulte. Les hommes de ce peuple ne savent pas que les femmes existent. Pareil pour les femmes du peuple de Neumee qui occupent le sud de l'île.
-Comment sont nés les peuples mixtes?
-Kardan et Neumee voulaient voir si des hommes et des femmes pouvaient vivre ensemble, donc ils ont choisi un homme et une femme et voilà comment est né le peuple Géridien. Quant aux autres peuples mixtes Scrackoturx et moi-même avions décidé de faire comme Kardan et Neumee quand il nous est venu l'envie d'avoir nos propres peuples. Maintenant allons te chercher à manger.
-Si j’ai bien compris vous, vos frères et votre sœur avez chacun un bout d'Ildara ainsi qu'un portail et tout un peuple, au nord il y le portail de Kardan et son peuple, au sud il y a le portail de Neumee et son peuple…?
-Tu as bien compris, sauf que le peuple de Scrackoturx et le mien ne vivent pas en Ildara, mais sur d'autres îles.
Ils trouvèrent de quoi manger chez un marchand.
-Que désirez vous, messieurs? Demanda le marchand
-De quoi remplir un sac, s'il vous plaît, il faut qu'on en ait en suffisance, pour un voyage jusqu'à la mer, demanda Dénomios.
-Très bien.
Le marchand s'exécuta et Dénomios le paya. Des gardes passèrent près d'eux et les dévisagèrent.
-Ce ne serait pas eux les deux peaux blanches qu'on nous a signalées? Demanda l'un des gardes.
-Ça m'en a tous l'aire, répondit le capitaine, et vous là, je vous arrête.
-Nous ne faisons rien de mal, rétorqua Camaraagan.
-Vous pensez que je vais vous croire? Vous qui n'avez pas la même peau que la nôtre. Certains disent que des êtres pareils à vous, peuplent la mer, ce qui ferait de vous des étrangers, venus s'en doute nous espionner, mais ce ne sont que des racontars véhiculés par des athées. Car les imams produisent un autre son de cloche, ils disent que ce n'est que calomnie de prétendre qu'il existe d'autres hommes ayant une couleur de peau différente de la nôtre, et moi je suis croyant donc je pense que vous n'êtes pas des étrangers, mais des démons échappés du royaume des Enfers.
-Les imams disent vrai, ils n'existent pas d'autres hommes ayant une autre couleur de peau, mentit-il. Mais nous ne sommes pas des démons, nous sommes des immortels, venus passer du bon temps parmi vous autres mortels, et nous avons seulement omis de revêtir des apparences avec la même pigmentation que la vôtre.
-Mensonge et que feraient des dieux avec de la nourriture mortel?
-Nous désirons simplement découvrir les joies que vous avez à déguster pareils mets, répondit Dénomios. Si vous ne nous croyez pas demander donc au dieu Kardan de venir le confirmer, ajouta-t-il.
-Je pense que le créateur a d'autres choses à faire que de venir appuyer vos dires.
-Si vous nous tuez. Le créateur risque de se courroucer.
-Il a raison, dit l'un des gardes.
-C'est moi le capitaine et j'ai des ordres.
-Vous prenez donc le risque? Demanda Dénomios.
-Bien, qu'on les mène à la mosquée, l'empereur est entrain de prier, c'est lui qui décidera de votre sort.
-Je vous remercie, vous ne le regretterez pas, dit Dénomios.
-Pourquoi ne leur dîtes-vous pas qui vous êtes? Chuchota Camaraagan.
-Je n'ai pas envie d'ameuter toute la cité.
Ils furent amenés jusqu'à la mosquée, un très bel édifice fait en marbre. Nos deux amis qui n'avaient jamais vu pareil endroit furent ébahis. L'empereur était agenouillé sur un tapis de prière. Il se leva et fit face aux nouveaux venus. Il avait un turban richement décoré sur la tête et portait un bel ensemble en soie. Il avait une barbe brune bien taillée et un air tranquille. D'un geste de la main, il demanda un coussin, qu'on lui apporta à la minute. Il s'assit dessus et se mit à son aise. Puis accorda la parole au capitaine.
-Votre majesté, pardonnez- moi de vous importuner, mais il fallait que je vous voie pour l'affaire suivante. Il nous avait été signalé, que deux intrus à la peau blanche avaient pénétré dans la citée. Sachant qu'il ne pouvait exister pareils êtres sur cette terre et m'appuyant sur ce que disaient les imams à ce sujet. J'en ai déduit qu'il s'agirait de démon. Mais ceux-ci m'affirment être des Immortels venus goûter aux joies du Monde des Mortels. Ne sachant comment rendre justice et voulant éviter toute colère divine j'ai préféré venir vous voir.
-Tu as bien fait, je vais demander à l'imam de faire venir notre père.
L'imam fut appelé. Celui-ci après s'être présenté, fit toute une série d'offrandes et de prières sacrées. Enfin Kardan se montra aux yeux de tous après avoir traversé son portail. Il était grand et musculeux, avait la barbe et les cheveux coupés court et portait un vêtement ample couleur or. À son arrivé tout le monde s'agenouilla devant lui.
-Que me vaux cet appel? Demanda-t-il.
-Seigneur Kardan, notre père à tous, nous nous excusons de vous importuner de la sorte, mais nous avions besoin de vos lumières, dit l'imam.
-Très bien, j'écoute.
-Deux hommes à la peau blanche ont été prit pour des démons, mais ceux-ci le nient et affirment être des dieux.
-Qu'ils approchent.
Dénomios et Camaraagan approchèrent et Kardan pu les voire. Il reconnut l'apparence humaine de Dénomios et crût reconnaître le nouveau porteur de l'épée.
-Tu es bien Camaraagan, le fils de Hanrom? Demanda Kardan au jeune homme.
-Oui, seigneur.
-Pourquoi l'as-tu amené ici Dénomios?
-Dénomios! Dit l'assemblé.
-Oui, je suis bien Dénomios, je ne voulais pas divulguer, mon nom par pur principe. Si j'ai amené Camaraagan c'était pour acheter des provisions rien de plus.
-Au fait quelle est cette histoire de démon imam? Vous savez bien que vous n'êtes pas les seuls hommes sur cette terre, qu'il en existe d'autres sur la mer. Vous n'avez donc pas mit vos écrits à jour depuis l'attaque des Gréçaïens? Demanda Kardan.
-Nous avons voulu cacher à la nouvelle génération ainsi qu'à ceux habitants dans les terres leur existence, car nous voulions oublier ce triste passage de notre histoire et éviter de distiller la peur parmi nos ouailles. Nous avons donc décidé de garder cette conception d'une seule couleur de peaux, ainsi que les démons et avions décidé de traiter d'athée tous ceux qui savaient que d'autres hommes existaient et vivaient à travers la mer, afin qu'ils ne détruisent pas nos efforts de garder tout cela caché.
-Je comprends, dit Kardan, mais ce n'est pas en cachant les choses qu'on évolue c'est en les acceptants.
-Vous avez raison seigneur, je vais mettre de l'ordre dans tout cela.Veuillez me pardonner.
-Bien, je vais me retirer maintenant.
Il emprunta son portail et disparut. Dénomios et Camaraagan furent relâchés et purent quitter la ville sans encombre.